Roman de Pascale Maret aux éditions Thierry Magnier, 2007.
6 adolescents participent à un nouveau concept de téléréalité imaginé par Grave production : lâchés sur une île déserte, ils doivent faire preuve de cohésion au sein de leur commando baptisé Hibiscus et surmonter des épreuves pour être meilleurs que les autres équipes. Soigneusement choisis par la production pour générer du buz et faire de l’audience, les ados sont de vraies caricatures : une bimbo qui se rêve en starlette et mise sur la télé pour y parvenir, une racaille de banlieue beau comme un dieu, un fils de bonne famille à l’esprit scout toujour, un français moyen, une black rebelle et une petite boulotte qui devrait souffrir. Cependant, l’aventure ne va pas être telle que fabrice , l’animateur l’imaginait puisque la production n’avait pas compté sur des groupes rebelles en pleine opposition avec le régime dictatorial de ce coin d’Asie; Les six ados sont enlevés, l’audience augmente, mais le jeu n’en n’est plus un…
Cela se lit très facilement, les chapitres sont très courts, à chaque fois c’est un des ados ou la production qui prend la parole et l’on a ainsi une succession de points de vue. Les personnages qui étaient si caricaturaux se révèlent dans l’adversité et peu à peu, ils prennent en épaisseur et les surprises sont de taille ! enlevés par de jeunes rebelles qui leur prendre conscience du mot liberté, les ados sont rapidement proches des leurs ravisseurs, le dénouement n’en sera que plus dramatique.
Le schéma narratif est intéressant puisque l’on a parfois un journal intime, parfois des récits, des compte rendus de réunion (pour Grave production) voire un journal télévisé. Un roman qui permet de voir de l’intérieur un jeu de télé réalité (le cynisme des producteurs est affolant), et d’en démonter les mécanisme pour prendre un peu de recul sur ce que montrent les caméras dans ce genre d’exercice très prisé par les jeunes téléspectateurs. L’émission sera enrichissante, mais pas pour ce que faisait miroiter la production, plutôt pour les valeurs humaines dont les uns et les autres vont faire preuve…et pas grâce au jeu !